Last shooting day

Last shooting day

Même si nous n’en n’avons pas réellement besoin, nous avons mis le réveil. On ne sait jamais ! Ce serait dommage de se planter justement sur le dernier jour de tournage. Et si nous n’avons pas de rendez-vous, nous nous sommes fixé un planning que nous entendons bien tenir.

Pour commencer ce sera donc le tram. Nous descendons une station plus loin que la veille, longeons un peu les douves où l’eau scintille dans la lumière matinale et accédons à la porte est du château.

L’autorisation nous ouvre la porte et rapidement nous nous mettons au travail.

Hauts murs de pierres, tours de garde, escaliers se succèdent dans une sorte de labyrinthe. Nous progressons lentement en veillant à ne pas se gêner. Parce que bon avoir un gugusse avec une caméra qui traverse l’image …

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Une bonne heure et demie plus tard nous nous retrouvons au pied du ginko qui trône sur l’esplanade du donjon. Là, les touristes défilent et vont se faire prendre en photo soit avec un des « samouraïs » qui arpentent le honmaru, soit avec la statue de la mascotte. Et une fois cet instant immortalisé, ils poursuivent leur visite en prenant d’assaut le palais reconstitué du daimyo.

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Et nous faisons de même.

En nous voyant débarquer avec tout notre matériel, la première réaction du gardien est de nous faire comprendre que « ça va pas être possible ! ». La gestuelle est d’ailleurs assez simple. Un doigt pointé vers la caméra puis les deux index forment une croix. Dans l’univers merveilleux des histoires de pirates cela aurait pu vouloir dire que nous avons trouvé le trésor. Ici c’est simplement « interdit ».

Nous dégainons l’autorisation, il y a un moment de flottement « please  wait » puis la mécanique nippone se met en marche. A grand renfort de sourires et de courbettes on nous fait signe que c’est « ok », on nous fournit des bouts de moquette pour pouvoir poser nos trépieds, et ils poussent la gentillesse jusqu’à garder nos chaussures pour nous éviter d’avoir à les transporter.

A nous le palais !

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Comme vous avez tous lu le post précédent, vous savez que l’intérieur du palais est entièrement dévolu aux tatamis. En revanche ce que vous ignorez encore, c’est que la route à suivre pour la visite est elle, tracée par des moquettes bleues. Tiens justement la même que celle que nous portons sous le bras !

Julien fait quelques images des cuisines, Denis passe directement à la salle de réception. Plan général, close up sur les décorations murales, un petit pano par-ci, un petit pano par-là, et on avance. Et chaque fois il se trouve un gardien qui vient nous aider à rouler notre bout de moquette « Arigato gozaimasu ». Le circuit n’est pas très long, et nous avons donc assez rapidement fait le tour.

Nouveaux remerciements lorsque nous rendons les « tapis de sol » et récupérons nos chaussures, puis direction le donjon. Entièrement restauré dans les années 60, son intérieur est une sorte de musée. Pas d’ascenseur, mais de larges escaliers à l’inclinaison normale ! Nous grimpons jusqu’au dernier niveau, histoire de faire quelques vues générales du site, que nous sommes obligés de faire très très rapidement tant le nombre des visiteurs est important. Pas vraiment l’espace pour pouvoir nous poser. Nous faisons nos images à l’arrache puis demi tour droite.

Etape suivante dans notre planning, la réalisation d’images de l’intérieur de la dernière tour de garde d’origine du site.

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Et qui dit d’origine, dit chaussettes !

Nous retrouvons une ultime fois, en tout cas pour cette partie du tournage, les joies des escaliers échelles. 3 niveaux à gravir pour obtenir un joli point de vue sur le donjon et le site.

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Et c’est là que Julien utilise les derniers octets du disque de son enregistreur Ninja. Le reste des images sera donc uniquement stocké sur les cartes CF ou SD. Pour Denis il y a encore un peu de marge, une quinzaine de minutes.

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Lorsque nous retrouvons nos chaussures il est près de 14h00, et en dehors d’une mini pause pour nous désaltérer, nous n’avons, une fois de plus, pas pris le temps de manger. Tant pis nous ferons donc un déjeuner goûter ! Ou un goûter dinatoire au choix !

Tranquillement nous prenons la direction de la sortie, tout en sachant parfaitement que nous n’allons pas faire la descente les mains dans les poches.

Julien a déjà dans l’idée de faire quelques tentatives de plans au slider, et Denis cherche lui des effets de matières intéressants.  Il n’y a pas réellement foule dans le parc, mais il se trouve que les divers points de vue sont accaparés par les visiteurs, et, plus d’une fois, nous devons attendre notre tour. Patience et longueur de temps font que nous quittons l’enceinte du château  vers les 16h00. Quelques plans des douves, puis de la ville et nous nous disons qu’il est grand temps de penser à nous restaurer. Mais il est encore un peu tôt pour trouver un vrai restaurant ouvert.

Passage au S…….s (on va arrêter de faire de la pub) puis direction le restaurant. Le temps de manger et la nuit est tombée, c’est parfait, puisque la suite de notre planning prévoit des images nocturnes du château.

Mais puisque nous sommes juste à côté du salon de thé où travaille Mayuko, nous passons lui dire au revoir et en profitons pour prendre un petit dessert.

Le ventre plein nous rechargeons le matériel sur nos épaules et en avant pour une petite balade digestive à la recherche d’un point de vue intéressant. Très vite nous comprenons qu’il n’y a qu’une solution, remonter jusqu’à la porte principale du château. Mais vu l’heure, et puisque le château est fermé, il n’y a plus de navettes. Ce sera donc à pied !

Quelques plans plus tard, c’est l’enregistreur de Denis qui déclare forfait. Plein, full, rempli.

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Il est grand temps de déclarer « fin de journée, fin de tournage. »

Nous repackons nos affaires puis retour à l’hôtel. Il est temps de faire, une fois encore, nos valises, demain nous prenons la route d’Osaka où notre vol pour Paris nous attend.

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