Mais pourquoi vouloir aller à Iwaki ?
Iwaki est la ville la plus proche de la zone interdite de la centrale de Fukushima. Mais ce n’est pas cela qui m’a fait atterrir à Iwaki. C’est le temple Ganjo-ji avec son bâtiment dédié au Bouddha Amida.
Direction Iwaki
Quoi qu’il en soit me voilà dans cette ville pour 2 nuits. Iwaki a subi le tsunami après le grand tremblement de terre en 2011, mais en novembre 2019 on en voit plus les stigmates. Iwaki est une ville importante de la région du Tohoku. Elle a vécu longtemps grâce à son bassin houiller durant la fin du XIXe siècle jusque dans les années 60. Mais si elle possède encore une industrie forte, Iwaki a vu le premier parc à thème au Japon. C’était en 1966 et le parc aquatique mettait en valeur les danses hawaïennes.
La gare est toute belle, mais ne perdons pas de temps et direction l’hôtel. J’y vais à pied, car prendre un taxi serait trop facile, surtout avec une grosse valise qui commence à avoir un certain poids. Et je me dis toujours que découvrir la ville à pied, c’est ce qu’il y a de mieux.
Google maps m’indique l’hôtel à quelques centaines de mètres… Après une dizaine de minutes, je me rends bien compte que quelques centaines de mètres ça fait une petite trotte. Mais revenons à ce que je peux voir sur le parcours : pour l’instant beaucoup de magasins de beautés, de mariages… hum cela me parait étrange. Peu de monde pourtant c’est 18h
Un hôtel pour les mariages
Me voilà devant la grande porte de l’hôtel, la réception est à l’étage … heureusement il y a un escalateur voire un ascenseur que je verrai par la suite, il était un peu caché sur le côté.
C’est le grand luxe ici. D’ailleurs me revoilà encore à la merci de Monsieur et Madame mariage : 2 étages de l’hôtel sont réservés à différentes salles de réception. L’emprise du mariage s’accentue avec un large et beau magasin, dédié à ceux qui vont bientôt s’unir, présent dans le hall de la réception.
Avec tout ce luxe, j’espère avoir une chambre plutôt royale, style avec jacuzzi et coupe de champagne… Bon rien de tout cela n’est indiqué sur la réservation sait-on jamais. La clé en poche, enfin la carte magnétique, direction le 5e étage. Le couloir est grand, la porte de ma future suite s’approche, j’ouvre et là … retour à la réalité. C’est une chambre basique d’hôtel business au Japon.
Partons explorer la ville
Appareil photo dans le sac, je suis prêt à découvrir les attraits touristiques d’Iwaki et éventuellement diner !
Il n’y a quand même pas grand monde dans les rues d’Iwaki. La seule musique que j’entends est celle diffusée par une boutique de soins. Je continue direction le quartier de la gare où, en principe, les restos sont à gogo. Non toujours rien après avoir tourné pendant quelques dizaines de minutes et pris quelques photos je retourne vers la gare. Je croise quelques restaurants, mais finalement je préfère aller au 7/11 et me reposer pour la journée de demain.
Visite d’un jardin de Terre Pure
Iwaki est la ville étape quand on veut visiter le temple Ganjo-ji qui abrite le hall Amida-do.
Ce temple est dédié à la doctrine bouddhique célébrant le culte du Bouddha Amida, ou Amitābha. Elle se base sur l’existence de la longévité infinie au sein d’une Terre Pure.
Le lieu du culte est le hall Shiramizu Amida-do. Il est considéré trésor national et possède un très beau jardin de type Jodo teien, jardin de Terre Pure. Le hall possède 5 statues en bois très anciennes. C’est assez petit, mais très beau. Les statues sont dans un très bon état et celle d’Amida vous étonnera. Le pavillon est lui-même très ancien. Le jardin lors de l’automne se pare de ses habits rouges et jaunes. La visite est assez rapide, mais agréable.
La statue principale est donc celle d’Amida. Faite en bois et laquée, elle est splendide. J’adore les statues en bois que je trouve plus « vivantes » que celles en pierre. Amida est le bouddha ayant créé la Terre Pure. La Terre Pure ? C’est la terre du Bouddha Amida que tout pèlerin ayant eu pour dévotion ce dernier rejoindra après la mort. La Terre Pure représente ainsi un espace de bonheur et de lumière, bref le paradis. Amida énonça 48 vœux permettant aux pèlerins d’atteindre la Terre Pure.
Le jardin du temple est donc une représentation de ce que pourrait être la Terre Pure. Et il faut bien avouer qu’il est très agréable. La large pièce d’eau permet d’isoler un peu le hall comme s’il était sur une île. Le pont rouge, qui mériterait une petite rénovation, permet d’avoir une belle perspective avec le temple. Il est possible de faire le tour complet, mais l’arrière du hall n’est pas extraordinaire et on a vite fait d’aller admirer l’ensemble depuis l’autre bout de l’étang.
Le temple est perdu en pleine campagne, mais pour le retour, j’ai décidé de ne pas attendre le bus, de toute façon vu la fréquence, autant marcher jusqu’à la gare de Uchigo, pensant aussi à me restaurer. Mais arrivé à cette petite gare, point de restaurant et il ne me reste plus qu’à retourner à Iwaki.
Retour à la ville
La ville d’Iwaki possède un centre commercial pas trop loin de la gare. Arrivant un peu en horaire décalé, les restaurants sont déjà fermés à côté de la gare. Ce centre est un Aeon, célèbre marque japonaise. En principe on y trouve tout. Celui-ci étant assez petit, le choix sera vite fait avec mon premier Tonkatsu du voyage.
J’en profite aussi pour déambuler dans le centre où se trouve un 100 yen shop, un espace papeterie, un magasin Animate, une food place avec de bonnes crêpes, de belles rangées de gashapon et un distributeur automatique Anpanman !
Le challenge Daruma
Prenant un peu le temps de lire les différentes documentations récupérées sur place, je m’aperçois que la ville d’Iwaki possède une poupée Daruma un peu spéciale ! Elle possède un contour bleu représentant la mer autour du visage. Bigre, c’est que j’adore les Daruma. Me voilà fin prêt pour partir à la recherche de la rare boutique qui en vend à Iwaki. La première des choses est de posséder le plan m’amenant au trésor ! Direction l’office de tourisme où je récupère ce sésame tant convoité. Donc tout droit, à gauche puis à droite, cela semble facile ! Par contre, il faut que je me dépêche, car l’heure tourne.
Me voilà parti en mode Pékin express à la recherche de la Daruma au contour bleu ! Premier magasin, échec, ce n’est pas le bon. Mais le vendeur m’indique que l’endroit que je recherche est juste à côté. Pas le temps de m’attarder dans ce magasin pourtant il y a beaucoup de belles choses…
Je sors du magasin, je tourne à droite et là je tombe sur le magasin. Je tourne la poignée, fermé ! Oups déjà trop tard ? Une feuille est affichée sur la porte. Je sors mon téléphone et dégaine google trad : nous sommes à l’atelier juste derrière, c’est la traduction que je déduis de ce qui est affiché. Je contourne le bâtiment, mais pas âme qui vive. Cependant, un bâtiment me semble être l’atelier. Je frappe, une personne m’ouvre ! Je présente alors le petit dépliant où une photo de daruma est présente et je lui demande si je pourrais en acheter une, enfin google trad demande…
Tout sourire, la personne m’invite alors à entrer dans l’atelier ! Et là, je tombe sur des centaines de Daruma et un artisan en train d’en peindre une. Comme j’avais mon matos vidéo, je demande la permission de filmer, accordée ! Je m’étais lancé des challenges lors de ce voyage au Japon. Trouver une Daruma en faisait partie. Le plus simple est de regarder la vidéo juste en dessous. 😊
Une fois mon petit film fait, l’artisan m’amène à la boutique et me présente les différentes Daruma à la vente. J’en achète une un peu plus grande d’habitude. Elle est vraiment trop belle. Le magasin vend aussi de très belles bannières de samouraïs, les iwaki-e nobori. Elles sont vraiment superbes.
Une fois ma quête terminée, un peu de repos à l’hôtel me fera le plus grand bien !
Le temple Ganjo-ji est une très belle visite. La ville d’Iwaki possède aussi d’autres atouts que je n’ai pas visités, dont le parc à thème. Cependant, nous sommes plus dans du tourisme destiné aux Japonais qu’un tourisme international. En tout cas, c’est une ville importante pour qui veut visiter le Tohoku.