Une passion pour les gares au Japon
Tout commence fin 2019 après un long voyage de quelques semaines au Japon. Je tombe sous le charme des gares japonaises. L’architecture des différentes gares et leurs places dans la société japonaise me font penser aux châteaux japonais. Je décide de me lancer dans le projet d’un documentaire sur ce sujet.
Je commence par une recherche documentaire sur le sujet. Je trouve peu de contenus propres à ce dernier que ce soit en langue française ou étrangère. Le contenu anglo-saxon s’intéresse plus aux grandes gares comme celle de Shinjuku. Côté japonais, je passe beaucoup de temps à traduire automatiquement du contenu et je commence à avoir des informations intéressantes. Finalement, le meilleur contenu que je trouve est français et il s’agit d’un livre sur l’architecture des gares écrit par une chercheuse française.
J’ai la chance de pouvoir la rencontrer en février 2020. Mais cette année est aussi celle du covid et de la pandémie qui a suivi. Le projet est mis de côté pour une durée indéterminée. Malgré tout, la motivation reste encore bien présente et j’attends avec impatience de pouvoir repartir au Japon.
Fin 2022, je reprends l’écriture du projet et je dépose une demande d’aide auprès du CNRS Images. Il s’agit d’un service du CNRS permettant d’apporter un premier soutien financier pour des projets de documentaire. Le dossier est finalisé et le tout est envoyé en janvier 2023.
Un voyage en 2023 pour découvrir plus en détail les gares
Je repars au Japon au printemps 2023 avec pour but de prendre un maximum de rushs des gares pour avoir de la matière pour préparer un éventuel tournage. Photos et vidéos remplissent mon disque dur et l’idée que ce sujet puisse faire un documentaire devient une certitude. En effet, je découvre les gares sous un autre angle et je deviens persuadé que c’est un très beau sujet pour découvrir le Japon d’une façon différente. Malgré cela, loin de moi l’idée de les utiliser pour en faire un documentaire diffusé sur internet.
Retour en France, toujours pas de réponse … J’apprends finalement que mon dossier a dû se perdre. Je vais repasser à la session de septembre. Pas de problème, le tournage pourra se faire en 2024…
J’en profite pour commencer à classer mes médias et mettre à jour mon dossier sur le projet avec les photos du voyage de 2023.
J’avais bon espoir de décrocher un premier financement. J’avais fait la chasse aux omikuji à Kyoto et c’était plutôt positif ! Malheureusement, la réponse tombe en octobre et la subvention n’est pas accordée. Pas en raison du dossier, mais tout simplement par l’arrêt des subventions de la part du CNRS Images.
Pas de financement mais des images en stock
Bref, je me retrouve avec d’un côté pas d’argent et de l’autre beaucoup d’images !
Le sujet me tenant à cœur, je décide de me lancer fin octobre 2023 sur l’écriture d’une version web et en adéquation avec les images que j’ai. Je pars à la recherche dans mes archives et commence à créer ma timeline. Tout cela après le boulot et parfois le week-end. J’arrive à avoir plus de 90 minutes de rush et j’aimerais faire un documentaire de 52 minutes. Le challenge est grand. Je réécris des passages pour que cela colle mieux aux images, mais je ne peux aller plus loin que 45 minutes ce qui est déjà très satisfaisant.
Je voulais le sortir fin décembre, mais le montage n’est pas encore fini et il y a juste une voix de calage qui est faite. Mais étrangement, ce besoin de travailler le soir devient une nécessité. J’ai hâte de m’atteler le soir devant mon logiciel final cut pro X pour mettre en vie mes différentes images. Je passe aussi un peu de temps pour trouver les bonnes musiques. Ça me plait et j’ai même un peu peur que tout cela se finisse bientôt … Aller à la recherche de nouvelles vidéos dans mes archives devient exaltant.
Mais le documentaire doit sortir et pour cela il faut que je me donne une date de fin. Ce sera le dernier week-end de janvier. Je cravache tout le mois de janvier, je réécris des parties, trouve encore de nouveaux plans. J’enregistre la voix la semaine du 22 janvier, finalise les plans en postproduction avec la stabilisation et réalise un peu de colorimétrie …
et je lance l’exportation du fichier vidéo le dimanche 28 janvier
La satisfaction du travail accompli
J’ai plus qu’aimé faire ce montage et cette écriture. Bien sûr le documentaire est loin d’être parfait, mais je suis content de ce résultat qui permet de découvrir le Japon d’une autre façon.
C’est un travail 100% fait maison (à part la musique !). Je suis déjà très content des premiers retours. J’ai déjà plusieurs autres projets en cours, mais celui-ci restera pour longtemps comme le plus long à réaliser. Mon souhait le plus sincère étant que ma passion du Japon se retrouve dans ce documentaire.
Remerciement
Je tiens à remercier particulièrement Mme Corinne Tiry-Ono pour nos échanges sur les gares japonaises et pour l’ensemble de ses explications.
Un grand merci aussi à toutes les personnes qui ont pris le temps de regarder le documentaire et de le partager sur les différents réseaux et plus particulièrement JNTO (l’office Nationale du Tourisme Japonais) qui a publié un article sur mon documentaire sur leur page facebook. JNTO propose de multiples contenus sur le Japon : Site web JNTO