La météo du jour telle que nous la trouvons concorde avec celle que Luc a la gentillesse de nous fournir. Nuages et éclaircies, vent et faible risque de précipitation. Vu comme ça, ça paraît idéal. Si vous faites du tourisme effectivement, mais pour tourner en extérieur c’est une autre histoire.
Luc-san, est aujourd’hui aussi venu nous récupérer à l’hôtel et nous a conduit jusqu’au pied du château.
Un œil dans le viseur, l’autre tourné vers les cieux, nous commençons donc la journée.
Premiers plans depuis les douves, Julien fait un test avec le slider. Aujourd’hui on ne rigole plus. Ça va faire plus de deux semaines qu’on le promène avec nous, il va falloir qu’il sorte un peu de sa housse !
Première tentative de positionnement un peu hasardeuse, on finit par revenir à des choses plus stables. Un petit plan, deux petits plans, trois petits plans, puis il rejoint sa housse. À plus tard. Peut être !
Diaph et filtre ND dansent un tango endiablé avec le très très très gros projecteur qui nous éclaire entre deux interventions des drapeaux célestes que sont les nuages.
Quoi qu’il en soit, il y a de vraiment belles couleurs d’automne !
Si pour les intérieurs nous procédons de haut en bas, pour les extérieurs nous faisons l’inverse.
Nous nous rapprochons donc tout en filmant. Ici, le « nom » du château gravé dans la pierre, là, un point de vue sur les douves depuis une des tours de garde… Et ainsi de suite. Le tout en jonglant avec les incessants écarts de lumière.
Arrivés à la porte du donjon, nous croisons un samouraï de fortune qui pose pour les touristes souhaitant immortaliser cette extraordinaire rencontre. Et ils sont nombreux !
Autant dire que la matinée passe en un éclair, et Luc qui nous a organisé un entretien avec une de ses collègues irlandaise pour 14h00 finit par nous alerter sur l’heure qui tourne.
Allez encore un dernier plan pour la route … Et direction le restaurant de soba.
Donc les soba sont les nouilles japonaises. On les mange aussi bien froides que chaudes, et dans le cas présent elles sont à base de farine de sarrasin. Le restaurant où nous allons est un des meilleurs de Matsue et propose la spécialité Soba de la ville.
Restaurant à la japonaise donc tatami et tailleur, pour la façon de s’asseoir, pas l’habillement, de rigueur.
On a tout juste une heure devant nous, et ça passe tout juste. En effet juste au moment où nous arrivons à la maison de samouraï, notre interviewé de la veille qui doit refaire une petite intervention, arrive.
La maison de samouraï se trouve dans une des rues les plus pittoresques du Japon. D’un côté les douves du château et de l’autre des maisons typiques japonaises.
On choisit rapidement le cadre pour les interviews. La collègue de Luc arrive, présentation, et révision des questions en vitesse. Puis moteur !
Ce n’est pas que l’on soit pressé, mais le ciel a une tendance à se charger qui ne nous plait guère.
Finalement les chose se passent à la perfection, et le temps de filmer les deux entretiens, le SSD de l’enregistreur de Denis jette l’éponge. Plein, full, rempli à ras bord, faudrait pas lui proposer un carré de chocolat !
Demain refuel matériel obligatoire !!!!!
En catastrophe changement de disque avec celui de secours que Julien garde en permanence avec lui, mais bon il n’y a que 6 minutes utiles dessus. Ca sent le repos forcé, le chômage numérique !
Denis fait quelques images de la maison de samouraï, puis rangement pendant que Julien tourne…autour de la maison.
La journée étant déjà bien avancée, nous reprenons le chemin du donjon. Arrêt express au musée historique de Matsue, puis nous décidons que la journée se conclura comme elle a commencé par du slider !
Nous nous attaquons donc à la remontée vers le donjon par la face nord. Antique voie d’accès, le chemin passe par une série d’escaliers aux marches de pierres biscornues avant de déboucher sur une longue rampe de terre. C’est là que nous posons nos sacs et commençons l’installation.
Nous en sommes à nos premiers essais lorsqu’une jeune femme d’origine européenne nous interpelle. Elle a perdu le capuchon de son appareil photo et se demande si nous l’aurions par trouvé par hasard. Non désolés, mais par acquis de conscience nous déplaçons notre matériel. Rien.
Julien lui propose alors un petit bout de mousse pour protéger l’objectif, la discussion s’engage, et nous apprenons donc qu’elle est allemande et qu’elle passe une année au Japon. Nous aurons un peu plus tard l’occasion de constater que son japonais est largement mais alors largement au dessus du nôtre !
Exit la jeune femme qui poursuit sa route, demandant à toute personne qu’elle croise si elle n’aurait pas trouvé son capuchon ! Les jardiniers du parc se mettent à la recherche de l’objet eux aussi et nous nous finissons nos plans avant de rejoindre le terre-plein du donjon.
Alors que nous nous positionnons pour un nouveau plan slider, ne voilà t’il pas que nous apercevons posé sur une pierre un capuchon Lumix. Nous hésitons un instant à aller le déposer à l’accueil du château, mais Julien décide quand même de voir si la jeune femme ne serait pas encore dans les parages. Le voilà donc parti pour un tour complet du site. Et finalement alors qu’il franchit l’entrée sud et va pour déposer le fameux capuchon aux guichets, il tombe sur la propriétaire de l’objet. Ravie la demoiselle le remercie, et disparaît dans la nuit tombante.
La nuit tombe, les 17h00 vont quasiment sonner et on nous fait comprendre qu’il est temps de disparaitre nous aussi. Nous remballons en vitesse et le gardien entrouvre la lourde porte de bois pour nous laisser sortir.
Il est grand temps de rentrer faire les sauvegardes, les recharges et les bagages. Bye bye Matsue castle. A l’année prochaine !
Et enfin la photo (rien à voir avec les châteaux) du jour. Ce petit boitier présent dans de nombreux restaurants au Japon permet d’appeler le serveur. Nous avons hésité à le prendre pour le tester depuis la France 😉