Les parapluies de Matsue

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Les parapluies de Matsue

Les prévisionnistes météo nous avaient annoncé une matinée pluvieuse. Leur grenouille devait être en forme vu la couleur grise du ciel et les molécules H2O qui se déversent sur nos têtes.

Enfin pour le moment elles tombent sur les passants que nous apercevons tout en prenant un rapide et frugal petit déjeuner dans le hall de l’hôtel, qui se transforme tous les matins entre 6 et 9 en salle à manger !

Il pleut donc !

8h45, notre contact sur place, Luc, nous attend dans le hall en compagnie d’un de ses collègues de la mairie de Matsue pour nous accompagner jusqu’au château.

Nous chargeons rapidement le matériel dans la voiture. C’est un de ces mini monospaces comme on en voit  des centaines sur les routes japonaises. Malgré la pluie, la circulation est fluide et en quelques minutes nous voilà au pied du château. Le reste du trajet jusqu’au donjon se fera sous les parapluies et en passant par de belles volées de marches. Essoufflement garanti pour Denis. Heureusement, c’est Julien qui discute avec notre hôte.

Pour avoir plus d'info sur la ville de Matsue et sa région, 
voici deux adresses web  très utiles. Elles sont mises à jour par Luc.
Blog de Luc sur la région de Matsue
et la page facebook dédiée à Matsue en anglais.

Une fois arrivés à l’entrée, nous remisons nos chaussures dans de petits casiers numérotés. Les japonais sont ils comme nous, mais nous choisissons les casiers de nos années de naissance. Clés en poche nous partons à l’ascension du tenshu.

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Les escaliers sont bien moins raides qu’à Matsumoto ou Maruoka, et cela facilite grandement les choses. Notez au passage pour votre culture générale et pour éventuellement briller en société un de ces soirs, que ces escaliers ont une particularité. Comme ça elle ne saute pas aux yeux. Mais ils sont assemblés sans clous et peuvent donc être retirés très facilement. L’ouverture pouvant ensuite être fermée par une trappe.

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Maintenant à vous d’arriver à glisser ça dans la conversation !

Comme à notre habitude maintenant, nous commençons par  le dernier niveau et filmons en redescendant. Matières, détails d’architecture, vue d’ensemble, etc, nous essayons de ne rien manquer. Nous savons par avance que tout ne sera pas forcément utilisé pour « la balade du sakura », mais dans documentaire il y a document, nous documentons donc !

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11h arrivent, et notre interviewé du jour, Kuwagaki-san nous attend au pied du donjon. Nous continuerons cet après-midi notre descente filmique, pour le moment place aux questions et surtout aux réponses.

C’est le quatrième entretien que nous avons en japonais et on finit par saisir des bribes de phrases, des mots par-ci, par-là viennent faire écho à des images. On ne comprend toujours pas plus, mais on en a la sensation !

Et un peu plus de matière pour le projet qu’il nous faudra analyser au retour. En attendant nous remercions chaleureusement Fujihara-san pour ses réponses, et rendez-vous est pris pour le lendemain à « la maison de samouraî » où il aura la gentillesse de répondre à d’autres questions.

Lunch time en compagnie de Luc, qui doit ensuite nous laisser. Sur le chemin  nous ramenant au château, nous stoppons pour un café et quelques viennoiseries dans une boulangerie (recommandée par Luc), puis nos chaussures atterrissent à nouveau dans les casiers 66 et 72. On en a de la chance non !

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Et c’est reparti.

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Réglage, cadrage, passage de visiteurs, déplacement, mouvement, à nouveau réglage, changement d’objectif ou de sujet, oh un reflet avec un caméraman ! Et finalement nous sommes les derniers à quitter le donjon. A peine avons nous franchi le seuil que la porte se ferme.

Il n’est pas très tard puisque le site ferme à 17h, et c’est tant mieux. Nous arrivions en fin de vie des batteries et nous avons à lancer les recharges rapidement si nous ne voulons pas nous retrouver battus demain.

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Passage rapide à l’hôtel puis nous partons en quête d’une valise supplémentaire. On va essayer de mieux répartir le poids et on sait déjà que l’on en aura besoin pour rentrer en France. Julien décide même de passer par le service de transporteur au japon, celui avec un petit chat noir sur fond jaune, vous ne pouvez pas le rater, pour envoyer directement à notre dernier hôtel une partie des choses  dont il n’aura plus l’usage. En grande partie ses affaires pour le marathon.

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Nous finissons donc dans un grand department store, trouvons notre valise, grise, splendide et avec des roulettes, et mangeons coréen.

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Et ne cherchez pas de lien entre valise et resto, il n’y en a pas, ou alors la totale illisibilité pour nous de l’étiquette de l’une et du menu de l’autre !

En rentrant à l’hôtel, nous découvrons par terre, abandonné ? un de ces nombreux petits personnages en porte clé que portent les japonais. Comme tout bon citoyen, nous le ramassons et l’accrochons au poteau à côté. La personne qui l’a perdu le retrouvera sans doute demain.

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