Récit : Voyage au Japon en 2008

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Récit : Voyage au Japon en 2008

Un voyage pour une retraite

J’ai eu la chance, en juillet 2008, d’effectuer un magnifique voyage de 15 jours, au Japon pour fêter mon départ à la retraite.

Voyage entièrement organisé par mon fils, avec un soin tout particulier, adapté pour des personnes d’âges respectueux !! Mais n’allez surtout pas imaginer que ce fut un voyage « tranquille », bien au contraire nous avons beaucoup marché et surtout visité un maximum de grandes villes et de sites exceptionnels.

Programme prévu avec déplacements en trains, métros et surtout beaucoup de marche à pieds pratiquement 10km par jour, et parfois plus.

Question temps, il fut très agréable, même si parfois nous avons eu très chaud, mais seulement 3 jours de pluie sur l’ensemble du séjour.

Après un vol sur la compagnie Finnair, avec transit à Helsinki, nous posons le pied sur le sol japonais, à Osaka, en début d’après midi.

KYOTO

Trajet en bus limousine, d’une heure environ, pour rejoindre notre hôtel à Kyoto, dans le quartier de Fushimi Ku.

Parlons d’hôtel justement. Nous avions des hôtels toujours impeccables, à des prix tout à fait abordables pour une petite chambre avec un lit très confortable, une table bureau avec chaise et un bloc sanitaire compact d’environ 4m2 se composant de toilettes japonaises, d’un lavabo et d’une baignoire. La France commence d’ailleurs à s’en inspirer pour réaliser des salles de bain dans des petites surfaces.

Direction le centre de Kyoto en métro. Rien à voir avec le métro parisien.. Les métros et les stations de métro sont d’une propreté exemplaire. Vous n’avez d’ailleurs pas le droit de manger quoi que ce soit pas même un chewing-gum, et c’est la même chose dans les rues. Vous ne devez pas vous “balader” en mangeant. Du coup, tout est propre, aucun papier par terre. Et croyez moi cela se remarque!

Une chose encore sur les métros ou les trains, les japonais sont super disciplinés et ont l’habitude de rester en file indienne sans que personne n’essaie de “resquiller” pour passer devant. Aucun dérangement dû aux téléphones mobiles, pourtant très nombreux. Vous n’entendez jamais un téléphone sonner, c’est toujours sur mode silencieux. A l’intérieur des wagons, les banquettes placées en longueur dans le sens du wagon se relèvent aux heures de pointe, permettant ainsi aux “pousseurs” de faire entrer un maximum de personnes dans les wagons.

Les trains sont très ponctuels arrivent et repartent à l’heure, il sont spacieux et très confortables. Toutes les places sont dans le sens de la marche. A chaque terminus, une personne est attitrée pour basculer les sièges dans le sens de la marche. Un autre point très positif, les toilettes vous proposent différents choix : japonais et occidental ainsi qu’un espace nursery et un petit “boudoir” pour se refaire une beauté avant de sortir. A chaque entrée de wagon, un panneau numérique rouge défile annonçant la prochaine destination, permettant à chacun de se préparer pour descendre.

Continuons notre visite dans le centre de Kyoto par une grande galerie commerçante et plusieurs magasins. Puis dîner à Potoncho dans un restaurant dont la spécialité est le donburi (bol de riz avec du poisson ou de la viande).

Visite de nos premiers temples le deuxième jour :

Temple bouddhiste Myoshin-ji, temple cathédrale de la secte zen Rinzai. Dans la salle du hatto “prêche”, le rôle du dragon ornant le plafond est de protéger le bouddhisme. Un office religieux s’y déroule accompagné de chants bouddhistes.

Temple Ninna-ji, où certains bâtiments datent de 1634 avec une gracieuse pagode à 5 étages, une porte principale monumentale et des jardins paysagers superbes (avec étangs, ponts et vieilles pierres). Ce temple renferme un magnifique bouddha, trésor national pour le Japon. C’est un excellent exemple de l’harmonie architecturale qui caractérise tant de temples bouddhiques.

Temple Ryoan-ji, l’un des chefs-d’œuvre de la culture zen japonaise, avec son célèbre jardin zen où la simplification et le symbolisme sont poussés à l’extrême dans une composition de quinze pierres et de sable blanc.

Temple Kinkaku-ji, où s’élève le célèbre Pavillon d’or qui se reflète dans le lac. En 1950, le Pavillon d’or a été entièrement incendié, par un moine mentalement déficient ; cet événement est au centre du roman de Yukio Mishima : Le Pavillon d’or. Le bâtiment actuel, reconstruit à l’identique, date de 1955. Le Pavillon d’or est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Petite halte à l’entrée pour déguster une glace typique au thé vert et vanille.

Ensuite direction vers le Ginkaku-ji, pavillon d’argent, mais pas de visite car il est en rénovation. Visite du jardin. Nous avons déjeuné près du temple, dans un restaurant avec un menu traditionnel composé de tempura et autres saveurs japonaises.

Puis petite balade à pieds sur une partie du chemin des philosophes, sentier étroit qui longe un vieux canal, loin des voitures et du bruit.

Le mardi, visite de Fushimi Inari, célèbre sanctuaire shintô avec ses rangées de Torii en bois oranges (portique symbolisant l’entrée d’un sanctuaire) qui forment de longues allées sur des kilomètres dans la montagne. Il est situé sur le mont Inari. Visite de 2h30, avec au sommet une vue superbe sur Kyoto.

Direction le métro pour aller visiter Kiyomizu dera, célèbre temple surplombant Kyoto, construit sur un ensemble de pilotis hauts d’une vingtaine de mètres; lorsqu’on se tient sur la terrasse on a une vue superbe sur Kyoto. Temple bénéficiant d’une source d’eau, gage de réussite aux examens, à tous ceux qui en boivent.

Puis visite du vieux quartier de Gion, le quartier des geishas, en passant par les petites ruelles de la ville. Direction le sanctuaire de Yasaka aussi appelé sanctuaire de Gion, qui est un temple shintoïste. En 869, on fit la première parade du mikoshi (sanctuaire portable) du temple de Gion dans la ville de Kyōto afin de lutter contre une épidémie. Ce fut la naissance d’un festival mondialement connu : le Gion Matsuri : le soir du 16 juillet, tous les quartiers traditionnels sont illuminés et décorés avec des lanternes, des tentures et des bannières de fleurs.

Dîner au Shirukô, restaurant traditionnel japonais, orné d’un noren (rideau mis à l’entrée d’un restaurant soit pour accueillir le visiteur, soit pour annoncer sa raison sociale).

Arrêt dans une tower amusement. Au rez-de-chaussée, les machines à gagner des cadeaux, ensuite dans les étages : jeux vidéo, medal games et autres jackpots. Nous en sommes ressortis avec quelques yens en moins !

HIROSHIMA

Le mercredi, à la Kyoto station, direction Hiroshima avec le Shinkansen, train que l’on peut prendre sans réservation. C’est souvent les cinq premières voitures qui sont non réservées, mais attention au wagon fumeur.

Nous arrivons à Hiroshima dans l’après midi. Pris le tramway pour se rendre à l’hôtel car il n’y a pas de métro à Hiroshima. Magnifique hôtel situé à deux pas du parc du mémorial. Le lendemain, nous visitons le parc.

Le cénotaphe a été conçu par l’architecte Tange Kenzo. Sa forme rappelle celle des anciennes maisons japonaises en argile, et a été réalisée pour abriter du vent et de la pluie les âmes des victimes. Il contient la liste des noms de toutes les victimes du bombardement.

La flamme de la Paix qui brille à coté n’est pas prête de s’éteindre, puisqu’une inscription précise qu’elle brillera tant que des armes nucléaires seront opérationnelles dans le monde.

A l’intérieur du parc, un monument spécial est dédié aux enfants victimes de la bombe.

Il représente une jeune fille et une grue (l’oiseau), symbole de la longévité ; c’est un hommage à la jeune Sadako Sasaki qui pensait pouvoir guérir en réalisant 1000 oiseaux de papier. Car selon la légende, quiconque confectionne mille grues en origami voit un vœu exaucé. Elle confectionna au total 644 grues de papier. Elle mourut le 25 octobre 1955 à l’âge de douze ans.

De nombreux enfants viennent encore régulièrement déposer des grues en papier à la mémoire de cette jeune fille.

Sous un ciel très gris, visite des ruines du Genbaku dôme, l’un des seuls bâtiments à ne pas avoir été entièrement détruits par l’explosion. Cette visite nous rappelle qu’il y a plus de soixante ans, l’arme de destruction massive la plus importante fut utilisée. La première bombe atomique explosa à 600 mètres au-dessus d’Hiroshima, rasant instantanément la ville.

Puis visite du memorium, monument situé sur le point d’impact de la bombe A, dans lequel on peut voir l’inscription des noms des victimes gravés sur les murs, une bibliothèque et un musée.

MIYAJIMA

Départ en ferry, pour l’île de Miyajima, “l’île où cohabitent les hommes et les dieux”.

Le sanctuaire de Itsukushima, dédié à la déesse gardienne des mers, y est établi depuis 593 (mais les bâtiments datent du 12e siècle). Ce sanctuaire, a pour particularité d’être en partie construit dans la mer, avec des bâtiments sur pilotis.

Le sanctuaire de Itsukushima, est un complexe composé du sanctuaire principal avec le Heiden (pavillon des offrandes), le Haiden (pavillon des offices), le Hairaiden (pavillon de purification) et d’autres bâtiments reliés entre eux par de vastes pontons et galeries.

Face à la mer, se trouve la plus ancienne scène de théâtre Nô du Japon, datant de 1590.l’L’ensemble s’étend sur la mer de chaque côté du sanctuaire et à marée haute, l’édifice semble flotter sur l’eau.

Miyajima ne se limite pas au magnifique Itsukushima-jinja. L’île est parsemée de nombreux autres sanctuaires, aussi bien shintô que bouddhistes, tels que la pagode Goju-no-to ou encore le temple Daiganji.

La porte Ootorii est le symbole de Miyajima. Le torii, de près de 17 m de haut construit en bois de camphrier laqué de vermillon, est situé à 200 mètres du sanctuaire dans la mer. Il est possible d’y accéder à pied à marée basse.

Sur l’île, une importante population de daims autochtone, totalement habituée à l’homme, se laissent facilement approcher et caresser, pour le plus grand plaisir des visiteurs.

Retour par le ferry et direction le château d’Hiroshima, château entièrement reconstruit après la guerre. Intérieur moderne qui abrite un musée.

KOYA SAN

Direction Koya San par un funiculaire, car situé sur un plateau à 800 m d’altitude. La première communauté religieuse s’est installée sur ce mont et s’est développée pour devenir une ville, Koya, principal centre du bouddhisme Shingon, possédant une université d’études religieuses et plus de cent temples offrant l’hospitalité aux nombreux pèlerins et touristes.

Après la visite de plusieurs temples, monastères et pagode, nous nous rendons au temple Ekoin où nous allons dîner et passer la nuit.Une nuit tout à fait typique chez les moines qui nous accueillent et nous montrent la pièce qui va nous servir de chambre et de salle à manger pour le repas du soir et le petit déjeuner.

Sur une une petite table en laque, un repas à la japonaise nous est servi, et prenant place sur de gros coussins nous dégustons ces mets un peu spéciaux..

Levés à 6 heures le lendemain pour assister aux offices shintoïstes et bouddhistes. Dans un premier temple, lecture de sutra (enseignements du Bouddha) par 3 moines, puis dans un autre temple nous avons assisté à une cérémonie avec prières et offrandes, se terminant par une préparation d’une pyramide de plusieurs petites bûches de bois pour allumer un feu.

Nous démarrons la journée comme imprégnés par ce mystère de la foi.

TOKYO

Il pleut ce matin, nous partons donc de bonne heure, en direction de Tokyo.

Arrivés vers 16 heures, notre hôtel étant situé au nord est de Tokyo, à deux pas de la gare JR Ueno, nous en profitons pour visiter le quartier de Ueno, quartier populaire avec les rues piétonnes d’Ameyoko, marchés à ciel ouvert où l’on trouve aussi bien des produits alimentaires que toutes sortes d’articles.

Dîner dans dans un restaurant italien, avec pizza à la mode japonaise.

Dimanche, visite des quartiers branchés de la ville.

Il faut passer par le pont de Harajuku le dimanche, c’est le rendez-vous du Cosplay.

Au temple Meiji nous avons pu assister à une procession de mariage shinto dont les célébrations (devant, le prêtre et ses assistants suivis de deux religieuses, puis les mariés habillés de kimonos et abrités par un parasol géant, suivis de tous les convives) s’enchaînent tout au long de la journée.

Direction Shibuya par le jardin Yoyogi, beaucoup de groupes de musique et de petits stands comme au marché aux puces. Nous sommes passés pas loin de la NHK (groupe audiovisuel public japonais).

Effervescence monstre dans le building Shibuya 109, due aux soldes. Rien à voir avec nos soldes, même si parfois c’est “la foire d’empoigne” .

Balade dans la partie nouvelle de Tokyo sur le front de mer, puis récupération de la ligne de métro aérienne Yurikamome de Toyosu à Shimbashi. Ligne entièrement automatique qui longe le front de mer. Ainsi nous avons pu admirer toute la skyline de Tokyo et se rendre compte de l’étendue impressionnante de la ville.

Lundi départ pour un voyage organisé avec Sunrise Tour, à la station JR Hammamucho, en direction du Mont Fuji, qui avec ses 3776 mètres d’altitude est le point culminant du Japon. Arrivés au visitor center, il y a beaucoup de nuages et malheureusement nous ne voyons pas le mont Fuji. Nous poursuivons notre voyage jusqu’à la 5ème station (2305m) et là nous apercevons le cratère du mont Fuji . Nous redescendons vers la ville de Fujinomiya pour déjeuner. Après le déjeuner, direction le lac d’Ashi pour une croisière de 20 minutes pour aller prendre le téléphérique du mont Komagatake. Départ dans le brouillard le plus complet, pas de mont Fuji en vue… Beaucoup de déception, mais heureusement il y a de très belles cartes postales !!

Mardi nous partons de l’hôtel à pied pour le quartier d’Asakusa et la visite du temple du Senso-ji, ou Asakusa Kannon, qui est aujourd’hui le plus vieux temple de Tokyo. Le Senso-ji est composé d’un bâtiment principal, ou Sensoji Hondo, et d’une pagode à cinq étages. Ce jour là, a lieu le marché aux coquerets, baie comestible de couleur orange enfermée dans un calice rouge orangé semblable à une lanterne.

Puis visite des jardins du palais impérial et du pont qui mène à la résidence de l’empereur. L’intérieur du palais est ouvert au public seulement deux jours par an, le jour de l’anniversaire de l’empereur et pour le Nouvel An. Visite aussi du MoMA, le musée d’art moderne au Japon.

Direction Shinjuku, par la JR station pour aller voir la vue de Tokyo depuis le metropolitain building.

NIKKO

Mercredi départ pour Nikko à bord du shinkansen de Tokyo station.

La ville de Nikko, perdue au milieu des forêts de cryptomères géants, irriguée par la rivière Daiya-gawa, entourée d’un parc national, d’un jardin botanique et de cascades, jouit d’un environnement exceptionnel.

Nikkô fut tour à tour un grand centre bouddhiste et shintô.

Les temples de Nikko : Le temple Rinnô-ji et les sanctuaires Tôshô-gû, Futara-san sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Descente pour aller voir le pont sacré Shinkyo entièrement laqué de vermillon, qui se trouve à l’emplacement où, selon la légende, l’ermite Shodo Shonin à l’origine de Nikko, traversa la rivière sur 2 énormes serpents.

Retour su Tokyo puis dîner dans un shushi bar.

OSAKA

Jeudi départ pour Osaka. Arrivés vers 15h, visite de la ville, traversés le quartier animé puis le quartier américain. Direction le building sky pour admirer la vue complète d’Osaka. Il faut monter au 40ème étage, c’est vraiment magnifique. Les japonais l‘appellent d’ailleurs le jardin suspendu.

Les bonnes choses ont une fin, comme dit le dicton et c’est à 14h que nous décollons du Japon.


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